Le calcaire représente l’ennemi silencieux de votre chauffe-eau sous évier. Année après année, il s’accumule sur la résistance et dans la cuve, réduisant progressivement les performances de l’appareil. Votre facture d’électricité grimpe tandis que l’eau met plus de temps à chauffer. Le détartrage régulier s’impose comme la solution pour maintenir l’efficacité de votre installation et prolonger sa durée de vie. Voici la méthode complète pour redonner un second souffle à votre équipement.
Pourquoi le tartre s’accumule dans votre chauffe-eau ?
Le calcaire présent naturellement dans l’eau se dépose progressivement sur la résistance de votre chauffe-eau. Cette accumulation réduit les performances de l’appareil et augmente votre facture d’électricité. Un chauffe-eau entartré consomme jusqu’à 20% d’énergie supplémentaire pour chauffer la même quantité d’eau.
La température de chauffe accélère ce phénomène. Plus l’eau est chauffée à haute température, plus le calcaire se solidifie rapidement. Les régions à eau dure connaissent une formation de tartre beaucoup plus rapide que les zones d’eau douce.
Comment détartrer son chauffe-eau sous évier ?
Commencez par couper l’alimentation électrique de l’appareil au tableau. Fermez l’arrivée d’eau froide et ouvrez un robinet d’eau chaude pour dépressuriser le circuit. Actionnez le robinet de vidange du groupe de sécurité et laissez l’eau s’écouler complètement dans un seau. Démontez la platine en dévissant les écrous qui la maintiennent. Retirez délicatement la résistance en prenant garde au joint d’étanchéité. Vous constaterez probablement une épaisse couche blanchâtre sur les éléments chauffants.
Plongez la résistance dans un seau rempli de vinaigre blanc pur pendant quatre à six heures. Le tartre se dissout progressivement au contact de l’acide acétique. Pour les dépôts tenaces, utilisez un produit détartrant spécifique dilué selon les recommandations du fabricant.
À quelle fréquence détartrer un chauffe-eau sous évier ?
La fréquence de détartrage dépend directement de la dureté de votre eau. Dans les régions calcaires, un détartrage annuel s’impose pour maintenir les performances optimales. Les zones d’eau douce permettent d’espacer l’opération tous les deux ou trois ans.
Surveillez les signes avant-coureurs : baisse de la température de l’eau, temps de chauffe allongé, bruits inhabituels dans le ballon. Ces symptômes indiquent généralement une accumulation excessive de tartre. N’attendez pas que la résistance soit complètement ensevelie sous le calcaire.
Comment prévenir la formation de tartre dans votre chauffe-eau ?
L’installation d’un adoucisseur d’eau réduit considérablement les dépôts calcaires. Cet équipement traite l’eau en amont de tous vos appareils sanitaires. L’investissement initial se rentabilise rapidement par les économies d’énergie réalisées. Régler la température du thermostat à 55°C limite la précipitation du calcaire tout en restant suffisant pour un usage domestique. Au-delà de 60°C, la formation de tartre s’accélère exponentiellement sans apporter de confort supplémentaire.
Voici les prix à connaître :
- Adoucisseur d’eau domestique : 500 à 1500 euros
- Cartouche anti-tartre magnétique : 30 à 80 euros
- Anode magnésium de protection : 20 à 40 euros
Envisagez également d’installer un groupe de sécurité chauffe-eau sous évier. Lisez notre autre article pour en savoir plus.
Les erreurs à éviter lors du détartrage d’un chauffe-eau sous évier
Ne réutilisez jamais un joint d’étanchéité après démontage de la platine. Ce composant perd ses propriétés lors du démontage et risque de provoquer une fuite au remontage. Prévoyez systématiquement un joint neuf adapté au modèle de votre chauffe-eau. Évitez les produits détartrants trop agressifs qui pourraient endommager la cuve émaillée. Le vinaigre blanc reste la solution la plus sûre pour votre installation. Rincez abondamment tous les éléments après détartrage avant le remontage.
Ne forcez jamais lors du remontage de la platine. Les écrous doivent se visser sans effort excessif. Un serrage trop important déforme le joint et compromet l’étanchéité. Respectez un ordre de serrage en croix pour répartir uniformément la pression.

